Boris Cheval, Matthieu P. Boisgontier
La théorie présentée dans cet article vise à expliquer pourquoi de nombreuses personnes ne parviennent pas à transformer leur intention d’être physiquement actif en actions. Les principaux modèles de la motivation humaine indiquent que les processus cognitifs et affectifs sont des déterminants essentiels des comportements de santé, tels que l’activité physique. Cependant, des résultats récents suggèrent qu’un autre processus, l’attrait automatique pour la minimisation de l’effort pourrait permettre de mieux comprendre l’écart entre l’intention d’être actif physiquement et l’engagement réel dans l’activité physique. Les sociétés modernes offrant de nombreuses occasions de réduire la dépense énergétique, surmonter cette attrait automatique pour la minimisation de l’effort s’avère être un défi. La théorie de la minimisation de l’effort en activité physique propose un cadre théorique pour étudier le rapport de force qui régit les interactions entre l’attrait pour la minimisation de l’effort, les ressources cognitives allouées pour y résister et les affects impliqués dans les comportements d’activité physique. Ce cadre théorique a pour objectif de contribuer à une compréhension plus complète et précise des mécanismes neuropsychologiques impliqués dans l’autorégulation de l’activité physique.