https://journals.openedition.org/developpementdurable/18012
Depuis le début des années 2000, les initiatives habitantes de végétalisation (jardin partagé et opération de rue) se sont considérablement développées à Lyon avec l’appui de la municipalité. Cet article étudie leur localisation dans la ville au regard des inégalités socio-économiques préexistantes sur le territoire communal. En soulignant la concentration des initiatives dans des quartiers au niveau de vie moyen, voire aisé, nous mettons en évidence l’émergence d’inégalités environnementales dans la ville. Les démarches administratives qui encadrent ces initiatives, imposées par la mairie, peuvent agir comme un filtre social. Seule l’intervention d’acteurs associatifs intermédiaires permet à des populations modestes de s’engager dans les jardins partagés. En revanche, les opérations de rue restent une pratique concentrée dans des quartiers au profil socio-économique privilégié.