La prise en charge des personnes présentant un handicap psychique ne peut faire l’économie de la question du logement. Pour y répondre, des acteurs – des soignants de la psychiatrie de secteur ou des travailleurs sociaux - ont créé des associations dans les années 1980 dont le but était, et est toujours, de permettre aux handicapés psychiques de vivre dans des appartements qu’elles louent dans la cité. Bien qu’elles aient toutes la volonté de permettre une vie hors les murs, les modalités de prise en charge de ces individus diffèrent d’une association à l’autre, les unes fondant leur éthique sur le bien-être des résidents, les autres sur leur intégration. Le but visé est alors pour tous l'autonomie, une autonomie revêtant plusieurs sens. En effet, que faut-il entendre par autonomie ? C'est ce que nous avons explorer durant l'enquête de terrain « loger pour soigner », menée avec la fédération d'aide à la santé mentale Croix Marine.