(nb / cette étude pourrait se rapporter à d'autres sujets)
Christelle Quéro, Docteur en sciences de gestion et Professeur à l’ISTEC Paris
Dominique Crié - Professeur des Universités, Université de Lille
Karine Gallopel-Morvan - professeur santé publique, École des hautes études en santé publique (EHESP)
« Avoir le dernier mot ». Cet adage bien connu sous-entend que la dernière personne qui s’exprime l’emporte dans la discussion. L’idée implicite est que la dernière information exposée va créer un souvenir plus récent et ainsi, peut-être, amener à réévaluer un jugement donné.
Cependant, les recherches menées en psychologie cognitive n’accréditent pas un tel bénéfice. Au contraire, elles suggèrent que l’ordre dans lequel les informations sont fournies peut devenir un véritable handicap dès lors qu’il s’agit de modifier une attitude ou un comportement. Les individus ont notamment une nette tendance à raccrocher leur jugement à la première information qu’ils ont reçue (l’ancre) lorsqu’ils doivent prendre une décision dans un contexte baigné d’incertitude : c’est l’effet dit « d’ancrage-ajustement »
Dans le cadre de nos recherches universitaires, nous nous sommes intéressés à cet effet et à son influence sur le risque perçu lié au coronavirus SARS-CoV-2 et au respect du #ResterChezSoi.