Interrogés au printemps 2017 dans le cadre du Panel des médecins généralistes libéraux, près d’un quart des praticiens ligériens
considèrent exercer sur un territoire en situation de défavorisation sociale, et 16 % estiment qu’au moins un de leurs patients sur dix est vulnérable socialement. Une large majorité (83 %) des médecins généralistes s’accordent à penser qu’il est de leur rôle de repérer systématiquement les personnes en situation de vulnérabilité sociale. À cet égard, 86 % des praticiens déclarent toujours ou souvent recueillir des informations relatives à la situation sociale de leurs nouveaux patients. Parmi eux, un peu plus de la moitié renseignent systématiquement ces informations dans le dossier médical. Les réponses des médecins généralistes témoignent des multiples difficultés soulevées par la prise en charge des patients vulnérables socialement, complexité qui se traduit par un véritable sentiment d’impuissance exprimé par deux-tiers des praticiens. Plus de la moitié (52 %) ne se sentent en outre pas suffisamment formés pour la prise en charge de ces patients. Malgré ces difficultés, la plupart (87 à 90 %) des praticiens considèrent avoir pour rôle d’adapter leur relation avec le patient et leur prise en charge biomédicale au contexte de vulnérabilité sociale. Ces proportions restent très élevées quels que soient le sexe, l’âge, la zone d’exercice (urbaine ou rurale, plutôt défavorisée ou non) et le mode d’exercice (seul ou en groupe) des médecins.